La santé ne doit pas devenir un luxe !

Santésuisse alarme à nouveau sur l’explosion des coûts de la santé. Son dernier rapport confirme que les coûts de la santé ont à nouveau explosé sur les six premiers mois de l’année. Certains cantons comme Uri ou Berne font même face à une augmentation de plus de 10 pourcents ! Cette hausse des coûts engendrera inévitablement une nouvelle hausse des primes.  La classe moyenne et les familles sont les plus impactées, car leur pouvoir d’achat, déjà rogné par la hausse des loyers, ne cesse de diminuer d’années en années. Mais au lieu de prendre leurs responsabilités, tous les acteurs de la santé se renvoient la balle. Cette passivité est inacceptable, elle ne peut pas être la réponse à cette situation !

Le Centre agit !

Le Centre demande avec son initiative «pour un frein aux coûts» d’obliger tous les acteurs de la santé à prendre des mesures pour réduire les coûts, lorsque ceux-ci augmentent trop fortement par rapport aux salaires. « En nous attaquant au gaspillage et aux inefficacités, nous pouvons réduire massivement les coûts de la santé sans toucher à la qualité des soins”, déclare la Conseillère aux Etats Marianne Maret. Selon plusieurs études indépendantes mandatées par la Confédération, le potentiel d’économie global pourrait s’élever à 20% par an, soit 6 milliards.

« En nous attaquant au gaspillage et aux inefficacités, nous pouvons réduire massivement les coûts de la santé sans toucher à la qualité des soins »

Marianne Maret

Conseillère aux Etats (VS)

Une offensive digitale globale est nécessaire

La digitalisation du système de santé offre par exemple un potentiel d’économie énorme qui est malheureusement largement inexploité. Selon une étude récente de McKinsey et de l’EPF, la numérisation permettrait d’économiser plus de 10% des dépenses de santé ! Mais la mise en œuvre doit se faire rapidement. Le Centre s’engage sur cette voie notamment avec la motion du conseiller aux Etats du Centre Erich Ettlin: « Plan directeur de la transformation numérique dans le système de santé », qui a été de nouveau discutée aujourd’hui au sein de la Commission de la santé du Conseil des Etats. “Nous devons saisir les opportunités offertes par la digitalisation du système de santé et combler rapidement notre retard”, souligne le Conseiller aux Etats Erich Ettlin.

« Nous devons saisir les opportunités offertes par la digitalisation du système de santé et combler rapidement notre retard »

Erich Ettlin

Conseiller aux Etats (OW)

Le Centre continue à maintenir la pression au Parlement pour une maîtrise des coûts de la santé et une mise en œuvre rapide des solutions numériques dans le secteur de la santé.

Credit Suisse: une évolution positive, mais les défis subsistent

Le fait qu’UBS n’ait plus besoin de la garantie de l’Etat est une évolution positive. Il faut cependant absolument éviter que la Suisse soit, à l’avenir, confrontée à la nécessité de sauver à nouveau une banque. Il est nécessaire de mener une analyse objective et complète des éléments et circonstances qui ont mené à l’effondrement du Crédit Suisse. C’est pourquoi, Le Centre a soutenu clairement la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire (CEP). Ses conclusions montreront où il faut agir.

Dans le cas de Credit Suisse, Le Centre a pris ses responsabilités et a soutenu la solution trouvée conjointement par le Conseil fédéral, la Finma et la BNS, avec l’UBS. Cette solution n’a certes pas pu empêcher l’effondrement de Credit Suisse, mais elle a au moins permis de protéger l’économie de notre pays, car une faillite du CS aurait entraîné des dommages imprévisibles pour la Suisse.

Il faut maintenant que les les réglementations bancaires en vigueur soient analysées en détail. L’objectif doit être de renforcer la capacité de résistance des banques. Le Centre demande une augmentation des fonds propres pour les banques d’importance systémique, des règles plus strictes en matière de versement de bonus et un renforcement accru des compétences de la Finma en matière de surveillance et de sanctions.

Avec mes meillleures salutations.

Gerhard Pfister

Président du Centre Suisse